Françoise ROCHE
Secrétaire Générale
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COMMUNIQUE
Quelle belle rentrée : une rentrée anti-républicaine !
Pendant que le Ministre de l’Intérieur règle le problème du logement au carsher et avec des cordons de CRS, empêchant des enfants pauvres d’aller à l’école ; pendant que le Bor(igo)loo de service se félicite d’avoir, grâce à son plan de petits boulots, fait tomber le pourcentage des chômeurs en dessous de 10% des actifs ; pendant que le Premier Ministre au terme de ses « cents jours » annonce un Waterloo social, notre ministre de l’Education Nationale, Gilles de Robien, met en place la loi Fillon*.
Les profs travailleront plus et ne seront pas plus payés, les TZR, que d’aucuns ont l’audace de qualifier « de luxe » (sic), sont les nouveaux précaires, les contractuels se font vider en masse, Borloo met ses œufs de coucou à la vie scolaire, on embauche sous l’appellation d’ « assistants pédagogiques » des profs associés, histoire de tourner le statut des titulaires, partout les personnels enseignants ou non, sont soumis à l’intimidation. Des milliers de jeunes sont sans affectation scolaire : ils sont la chair à patron du « contrat de professionnalisation » !
Nous savons bien que toutes ces hautes personnalités n’ont pas le plus grand respect pour la République. Aussi, que cette rentrée scolaire se fasse dans le déni du droit à l’Ecole et du droit de l’Ecole n’est pas pour nous surprendre. Mais c’est aussi parce que nous nous attendons à ces attaques sournoises et incessantes contre l’Ecole publique et laïque que nous sommes prêts à la riposte.
Et cette riposte est tout autant destinée à l’autorité de tutelle qui sabote délibérément l’Ecole créée pour former les citoyens et les républicains qu’aux organisations syndicales et associatives qui, au-delà de quelques cris d’orfraie, ne font rien, ou le contraire, pour défendre l’Ecole de la République que ses ennemis s’acharnent à disloquer.
Paris, le 2 septembre 2005
*Le SNCA e.i.L., par une lettre ouverte en date du 29 septembre 2004, avait mis en garde François Fillon contre la main mise sur l’Education Nationale que préparait Borloo.